8 stagiaires du Site Pilote participent à un atelier d’expérimentation vidéo conçu et animé par Valentine FRANC, artiste vidéaste.
Regardons-nous tous les mêmes films ? À l’heure de Netflix et autres plateformes, le contenu s’est-il normalisé pour plaire au plus grand nombre ? Quels éléments rapprochent des contenus très différents, de Nollywood aux K-dramas ?
À travers des projections et des analyses de séquences, cet atelier sera un lieu d’échanges pour arborer ces questions. L’enjeu sera d’aiguiser notre regard, le plus souvent submergé de récits visuels et de questionner la manière dont sont réalisés ces films ou séries. Dans un deuxième temps, il sera proposé à partir d’extraits précédemment analysés, d’expérimenter la construction concrète d’un récit filmé, du côté du metteur en scène ou de celui des acteurs.
Projet conçu et animé par Valentine Franc, artiste vidéaste
Valentine FRANC (1992) est une artiste vidéaste diplômée de la HEAD, Haute École d’art et de design de Genève, en 2018. Son travail a été notamment présenté à l’Internationale Kurzfilmtage (Winterthur, Suisse), au Go short Festival (Nijmegen, Pays-Bas), et à Côté Court (Pantin). Sa prochaine création intitulée Smokes and Mirrors, sera présentée lors de la prochaine édition du Salon de Montrouge (Montrouge).
Nourrie de culture cinématographique et littéraire, V. Franc s’intéresse aux projections mentales, aux rêves voire aux hallucinations qui entraînent les personnages et constituent le moteur des récits ou fictions.
Sa matière première, elle la puise non pas dans le réel mais dans les multiples séries ou téléfilms mondialement accessibles sur les plateformes internet. Loin d’en retenir un format, un procédé ou une esthétique, elle cherche à saisir les aspirations et désirs récurrents qui agissent de façon sous-jacente, se distinguent ou au contraire se ressemblent d’un continent à l’autre, d’une classe sociale à l’autre.
Ainsi les personnages, décors, scenarios de ses films témoignent parfaitement de divers thèmes et topos actuels. Et de fait leurs caractéristiques semblent obéir simplement à des codes ou standards.
Cependant ceux-ci apparaissent comme lissés, neutralisés, laissant ainsi le regard se concentrer sur la tension mentale du personnage principal, happé dans l’imaginaire voire le fantasme à l’œuvre, bien au-delà des stéréotypes.
Parmi ses dernières productions, on citera Hatsukoi (2019), où elle met en scène une adolescente occidentale nourrie de mangas en quête de son chemin, ou Nature sauvage (2018) filmé dans la jungle thaïlandaise qui interroge ce qui se joue dans notre attention à la ‘nature’.
30 septembre 2020
Première étape de ce projet, les stagiaires ont été visiter au Parc Saint Léger-Centre d’Art Contemporain. Ils ont ou découvrir l’exposition “Je suis avant, je suis presque, je suis jamais”.